PLUS DE 2000 EMPLOYES DE SCA/SA ET DE CONDAK RISQUENT LE CHÔMAGE

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16JO1

La Société de Conserverie Africaine/Société Anonyme (SCA/SA) et la Conserverie Dakaroise (CONDAK) n’ont toujours pas vu leurs licences de pêche renouveler

 

Les membres du Syndicat des Travailleurs des Industries de l’Alimentation (STIA) affilié à la CNTS en veulent terriblement au ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Alioune Ndoye. Ils lui reprochent d’avoir délibérément refusé de renouveler les licences de pêche des entreprises SCA/SA et CONDAK. Selon eux, plus de 2000 employés risquent de se retrouver au chômage si l’Etat ne fait rien.

La Société de Conserverie Africaine/Société Anonyme (SCA/SA) et la Conserverie Dakaroise (CONDAK) n’ont toujours pas vu leurs licences de pêche renouveler. Une situation qui a poussé le Syndicat des Travailleurs des Industries de l’Alimentation (STIA) à faire face à la presse pour tirer à boulets rouges sur le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.

Selon les syndicalistes, le ministre Alioune Ndoye a délibérément refusé de renouveler les licences de pêche des entreprises SCA/SA et CONDAK. Pourtant, souligne le secrétaire général adjoint de la CNTS Mamadou Lamine Fall, ces deux unités de production ont leur armement propre pour un approvisionnement régulier en matière première. Et depuis 2015, elles ont toujours bénéficié d’un renouvellement de leur licence sans difficulté. «En 2021, le ministre Alioune Ndoye tarde à renouveler ces licences de pêche sans pour autant dire les raisons. Il sait très bien que sans approvisionnement, ces deux unités regroupant plus de 2000 emplois vont directement à l’arrêt», lance Mamadou Lamine Fall.

Par conséquent, les membres du STIA dénoncent avec la dernière énergie ce qu’ils considèrent comme une tentative de liquidation. «Nous pensons que le ministre Alioune Ndoye ne mesure pas le danger qu’il fait courir aux milliers de travailleurs pour son bon vouloir. Les services techniques du ministère ont fait tout le travail nécessaire et les dossiers bien ficelés sont sur sa table pour le renouvellement de ces licences. Et le renouvellement de ces licences découlent d’une convention signée par l’Etat du Sénégal et le groupe Dong Wong en 2013 lors de la reprise de l’ancienne SNCDS par le groupe Coréen», explique Mamadou Lamine Fall qui sollicite l’intervention du Président Macky Sall pour la préservation de plus de 2000 emplois.

PAUL GOMIS, DELEGUE DE SCA/SA : «ON PECHAIT 3000 TONNES PAR MOIS, MAINTENANT N’ON ARRIVE PLUS A AVOIR LE 1/3» 

Abondant dans le même sens, le délégué de SCA/SA, Paul Gomis, indique que leur entreprise traverse une passe difficile. «SCA/SA pêche le thon qu’il transforme pour en faire un produit fini. En ce moment, la société est dans une phase très délicate et s’achemine inéluctablement vers une rupture pour notre approvisionnement en poisson. Nous avons un besoin de 3000 tonnes par mois. Mais depuis le 20 juillet, les bateaux de la société ne parviennent plus à capturer suffisamment de poisson, car on n’a plus de licence de pêche au Sénégal. Plus grave, à partir de janvier, certains techniques de pêche ne seront plus utilisées à cause du repos biologique. Actuellement, le poisson va migrer vers les eaux sénégalaises. Et nos bateaux n’ont pas de licence pour y pêcher. La SCA/SA n’arrive plus à avoir le 1/3 de sa production. Ce qui justifie que de nombreux emplois seront réduits», souligne Paul Gomis, délégue de SCA/SA.

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