LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU ADOPTE UN RAPPORT CRUCIAL SUR L’EXPOSITION DES TRAVAILLEURS AUX PRODUITS TOXIQUES

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Selon un nouveau rapport adopté par le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies, l’exposition des travailleurs aux produits toxiques relève d’un défi mondial qui peut et doit être traité comme une forme d’exploitation. Le CDH en appelle aux États, aux acteurs du monde des affaires et aux organisations internationales à éliminer ou minimiser d’urgence l’exposition des travailleurs à ces substances. La CSI œuvrera en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes pour faire en sorte que ces recommandations soient mises en pratique.

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déclaré: «Les gouvernements doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger tous les travailleurs contre l’exposition aux produits toxiquesLes entreprises ont une responsabilité, qui relève de la diligence raisonnable leur incombant, de prévenir et d’atténuer les incidences sur les droits de l’homme, y compris les droits des travailleurs, résultant de l’exposition aux produits toxiques

«Samsung, pour ne citer que cet exemple, s’est jusqu’à ce jour refusée de publier les noms des produits chimiques qui ont causé la mort de plus de 76 personnes et en ont blessées plus de 200 autres.Il incombe à toutes les entreprises de faire passer la transparence en matière de normes de sécurité relatives à l’utilisation des produits chimiques avant la cupidité », a ajouté Mme Burrow.

Le nouveau rapport met en avant 15 recommandations appelant au respect et à la pleine application des droits humains des travailleurs qui ont été enfreints dû à leur exposition à des produits toxiques ou autrement dangereux dans l’exercice de leur profession.

Celles-ci incluent :

  • Les gouvernements devraient pénaliser le fait que des travailleurs soient autorisés à s’exposer à des substances reconnues ou devant être reconnues comme dangereuses;
  • Les travailleurs, leurs familles et leurs communautés doivent avoir un accès immédiat à des réparations appropriées et effectives, qui doivent être disponibles dès le moment de l’exposition ;
  • Les travailleurs ou leurs familles ne devraient pas avoir à porter la charge de prouver la cause de leur maladie ou de leur handicap afin de pouvoir accéder à une réparation effective.

D’autre part, l’Organisation internationale du travail est appelée à reconnaître le droit à un travail sûr et sain comme un droit fondamental, au même titre que les normes du travail fondamentales reconnues internationalement.

Il est estimé qu’un travail perd la vie toutes les 15 secondes à cause de l’exposition à des produits toxiques au travail, alors que plus de 2.780.000 travailleurs meurent chaque année de par le monde pour cause de conditions de travail dangereuses ou malsaines. Les maladies professionnelles sont à l’origine de 2,4 millions (soit plus de 86 %) du nombre total de morts prématurées. Approximativement 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles sont signalés chaque année. L’apathie des États et des entreprises face à cette crise sanitaire d’ampleur globale entraînerait un coût total estimé équivalant à près de 4 % du PIB mondial, soit quelque 3.000 milliards USD.

Rapport du Rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets

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