ANGOLA: LE GOUVERNEMENT SUSPEND LES SALAIRES DE MILLIERS D’EMPLOYÉS DU SECTEUR PUBLIC

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La CSI a appelé le gouvernement angolais à revenir sur sa décision de suspendre les salaires de milliers de travailleurs du secteur public et à engager des pourparlers avec les syndicats.

En avril de cette année, 64.000 travailleurs du secteur public apprenaient au journal télévisé que leur salaire était suspendu pour cause d’ «absence de pièces justificatives » dans la base de données nationale sur les ressources humaines. Depuis lors, ils ont continué de travailler sans rémunération. Celles et ceux qui refusent de travailler s’exposent à des sanctions disciplinaires qui peuvent aller jusqu’au licenciement.

«Dans certains cas, les travailleurs ont été appelés à fournir des compléments d’informations, dont photos, attestations de résidence et toutes sortes d’autres documents qu’ils avaient déjà présentés au moment de passer l’examen public. Il est de la responsabilité de l’employeur de faire en sorte que tout vice de procédure dans la gestion interne des ressources humaines n’empiète pas sur les droits des travailleursLes actions du gouvernement sont inacceptables et sont causes de souffrances pour les familles», a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

Par ailleurs, la décision fut prise unilatéralement et en l’absence de consultation avec les partenaires sociaux. La confédération syndicale nationale UNTA a invité, à maintes reprises, le gouvernement à engager des consultations sur cette question, mais ce dernier a fait la sourde oreille.

«L’absence de consultations constitue une infraction aux principes de liberté syndicale en vertu de la Constitution de l’OIT et de la Recommandation n 113 de l’OIT. Aussi, en suspendant les salaires de milliers de travailleurs unilatéralement, le gouvernement viole de surcroît les dispositions de la Convention 26 de l’OIT relative à l’établissement des salaires minima, laquelle a été ratifiée par l’Angola», a déclaré madame Burrow.

La CSI exhorte le gouvernement angolais à engager immédiatement des consultations avec les syndicats et à remédier au problème du non-paiement des salaires.

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